Indonésie : Tombora

TOMBORA : 2 865 m 
 

Situé sur l'île de Sumbawa, à l'Est de Lombok. Il détient le record de l'éruption la plus meurtrière au monde. La gigantesque éruption de 1815 décapite de plusieurs centaines de mètres la partie sommitale du cône, projetant plus de 150 km3 de matériaux. Plus de 10 000 personnes sont tuées directement ; les conséquences sur les populations font que 82 000 personnes meurent de faim sur Sumbawa et Lombok. 
 

 
EXPÉRIENCE PERSONNELLE:  28 septembre 1997 

A Dompu, j'ai une dizaine d'infos différentes pour réaliser l'ascension du volcan, mais laquelle est la bonne ? . Pour le savoir je décide d'aller voir sur place. Bus (3 h) jusqu'au petit village sympa de Pancasila. Ici pas d'hôtel ni restau, une à 2 boutiques, point ! .

Je continue à pied jusqu'au village de Tombora situé à 4 km (plantation de café). Tout le long je croise des gens adorables m'offrant des fruits ou m'invitant à manger. Un type se propose de me présenter un guide à Pancasila . Tout de suite le courant passe bien ; nous organisons la rando (8 euros/ j). Le samedi il marie sa sœur et je suis invité aux festivités ; ce sont des musulmans. Je suis installé en 1ère ligne, VIP quoi !... Je les adore ces indonésiens !!! Je loge 3 jours chez eux. 

Guide indispensable pour cette rando. Départ le dimanche matin à 7 h 30 (2 jours, une nuit) 20 h de marche A/R. Sur le trajet, quelques chasseurs de cerfs et des poules sauvages. Nous ramenons même une poule prise dans un piège. Les orties jalonnant le chemin provoquent des piqûres comme celles des abeilles !... Je n'exagère pas ! seule la machette expérimentée du guide pour les éviter. Pour dormir, nous sommes en possession d'une bâche en plastique et tapis de sol ; il ne fait pas très froid. Debout à 3 h du matin, 2 h de marche jusqu'au sommet. Un cratère ÉNORME !!! . Sans précédent le plus gros de tous ceux que j'ai pu voir jusqu'à présent. Sur le retour nous éprouvons de terrible douleurs aux genoux. Les 4 dernières heures sont horribles !!! on n'en voit pas la fin...même le guide est dégoûté ! Arrivé chez lui nous prenons une bonne douche bien méritée dans sa salle de bain "outdoor"...c'est à dire dehors avec un sceau et une casserole, puis il a zigouillé la poule sauvage .  

Sur la dizaine d'infos obtenue au départ concernant le déroulement de ce trek, il n’y en a qu'une de vraie...celle d'un professeur d'anglais rencontré à Dompu.