Indonesie : Kawah ijen 1995

KAWAH IJEN : 2400 m
 
 

Ce magnifique cratère à l'est de Java présente 2 particularités. Tout d'abord, il renferme un lac vert d'une profondeur de 212 m. C'est le plus grand réservoir d'acide sulfurique et chlorhydrique du monde. Ensuite, on y trouve l'une des plus grandes réserves de soufre naturelle estimée à environ 30 000 T. De nombreuses fumerolles aux températures élevées environnant ce lac déposent plus de 4 T de soufre par jour. Ce soufre est d'ailleurs exploité de façon artisanale. 
 

 
EXPÉRIENCE PERSONNELLE : Juillet/ Aout 1995 

Pour y accéder, bus tôt le matin jusqu'à une intersection, puis "moto-stop" jusqu'au pied du volcan. Il faut négocier “sec” le tarif en moto !. Quelques kms avant d'arriver le pilote me fait le coup de la panne. Il a fallu attendre une demi-heure pour soi-disant faire refroidir le moteur (histoire d'avoir le temps de discuter et de tenter de me gratter encore quelques roupies pour le reste du trajet). Lorsque je vois pour la 1ère fois le cratère, j'ai l'impression d'être arrivé sur une autre planète. Je suis très impressionné ! La couleur de ce lac est d'une beauté remarquable. Tous les jours une quinzaine de types descendent dans le cratère pour récupérer des blocs de soufre solidifiés (entre 70 et 80 kg) sur les épaules, et parcourir ainsi 4 kms pour le peser et le vendre. Bien souvent sur le trajet ils réclament cigarettes ou biscuits. Ascension facile : 1 h. Je prévois de ne pas rentrer par le même chemin ; je poursuis vers Banyuwangi, de l'autre côté, avec un couple de français rencontré au cratère. J'ai toutes mes affaires avec moi ; le sac n'est pas lourd. Pour descendre dans le cratère, je laisse mon sac en haut sans surveillance ; il faut dans ce cas-là faire confiance. Les français ont une voiture avec chauffeur qui les attend : 3 à 4 h de marche, puis voiture jusqu'au village de Banyuwangi. Sur le Bromo, avant de venir ici , je fais la connaissance d'une française qui me parle du Kawah Ijen. Elle est très impressionnée par la beauté naturelle du site et touchée par tous ces hommes descendant chaque jour dans le cratère pour récupérer le soufre. Ce jour-là la réalité dépasse tout ce que j'ai pu imaginer. C'est sans doute lui qui m'a transmis la " vulcanomania" ! .