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Les volcans de Patou
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9 mai 2020

Equateur : Cotopaxi

COTOPAXI : 5897 m 
 

 

Volcan de type explosif. Le cratère glaciaire de la crête rend les éruptions extrêmement dangereuses car la lave se mêlant à la neige lance sur les pentes de l'édifice volcanique des coulées de boue meurtrières appelées lahars. Ce volcan élevé est d'autant plus redoutable que la vitesse des épanchements surprend les populations de la vallée. Depuis la conquête espagnole, on dénombre 5 cycles (1532/34, 1742/44, 1766/68, 1853/54 et 1877/80) et 14 grandes éruptions, celle du 24 juin 1877 très violente, a produit un nuage noir d'écume (nuée ardente) bouillonnant par-dessus les bords du cratère et descendant de tous les côtés, ainsi que des lahars atteignant la côte pacifique à 325 km de distance. Depuis 2001 le volcan montre des signes de réveil : Crise microsismique, augmentation des fumerolles et petites émissions de gaz. Les mesures de protection civile sont renforcées. 
 

 
EXPÉRIENCE PERSONNELLE : 11 mai 2018 

 

 
Il faut passer par une agence à Latacunga. A "l'hostal Tiana" j'ai une grande chance de rencontrer quelqu'un pour se joindre à moi, car c'est moins cher à 2. BINGO ! un jeune Anglais de 25 ans est là, il a gravi le Rucu Pichincha à 4700 m il y a 2 semaines et il est ensuite descendu à 500 m d'altitude, donc il a perdu une grande partie de son acclimatation. En revanche moi, je le sens bien ; j'ai gravi 3 sommets à plus de 4000 m. Juste à côté de l'hostal, l'agence "Tierra zéro" a une bonne note sur TripAdvisor. 200 dollars par personne ; un Français veut se joindre à nous. Normalement, il faut un guide par binôme, il rajoute donc un guide, ce qui fait 230 dollars/ pers. Avec 2 guides ça augmente nos chances de réussite, car en cas de problème, un guide descend avec l'un d'entre nous. 
 

Le lendemain, essai du matériel, casque, lunettes, cagoule, lampe, veste, pantalon, crampons. Leur matériel plutôt moyen, les gants sont légers. Durant le trek, le crampon droit de l'anglais se défait 4 fois et moi la chaussure me fait mal au tibia. Départ de Latacunga á 13h jusqu'au parking à 4600 m d'altitude. Ensuite il faut marcher 45 mn pour atteindre le refuge à 4800 m. Sur cette portion les guides observent le comportement de chacun et forment les binômes (les rapides et les plus lents). Je suis celui qui semble avoir déjà le plus de difficulté. Dans l'après-midi, réglage et essai des crampons. Je peux déjà observer le comportement un peu agressif d'un des guides (Eloie) dans ses explications. Nous dînons à 18h30, réunion avec les guides pour le départ dans la nuit. Comme je suis le plus lent on part à minuit avec Eloie, les autres à 1h, tout va bien. Au lit dans la foulée. Nous sommes tous dans un grand dortoir. Très difficile à trouver le sommeil, sauf pour les guides bien entendu. Debout à 23h, il faut une bonne heure pour se préparer et manger quelque chose. L'anglais n'est pas bien, il a mal à la tête. Le guide le met en garde de ne pas y aller. Me voilà parti avec Eloie, je suis dans un bon rythme, lent, mais j'avance. On se fait même rattraper par tout le monde, il y a d'autres agences avec leurs clients. L'anglais n'est vraiment pas bien, il vomit. On change les binômes, moi avec le français et l'anglais avec Eloie... pas pour bien longtemps. On met les crampons et corde. Le Français avance bien, en meilleure condition physique. Il part avec l'autre guide, je me retrouve avec l'anglais. Je ralentis la cadence, ça agace Eloie, il me le fait comprendre, mais je ne me laisse pas faire ; je lui réponds que j'ai une cadence et que je ne la changerai pas. Il répond qu'à ce rythme-là on arrivera trop tard au sommet. Le rôle du guide c'est de guider, d'assurer la sécurité certes mais aussi d'encourager les gens dans les moments difficiles, quoi ! Je suis furieux. L'anglais, le pauvre a vomit 5 ou 6 fois tout le long de la montée. Arrivés à 5660 m, Eloie me dit que je suis fatigué et qu'il faut faire demi-tour. Nous sommes sur une portion pas très confortable, d'un côté la paroi et de l'autre une pente inclinée recouverte de neige bien sûr. Le guide en profite pour se soulager les intestins, il ôte son harnais : résultat, nous ne sommes plus sécurisés avec l'anglais. On décide tous de faire demi-tour ; l'anglais présente des signes inquiétants et moi j'avance lentement. Le soleil se lève, le spectacle est tout simplement MERVEILLEUX ! . Avec la fatigue, le froid, ça devient pénible ; on tourne au ralenti avec l'anglais, galère pour même retirer les gants et prendre une photo. Je perds même un gant à cause du vent. Le retour est pénible. L'anglais tombe tous les 20 m sur les genoux. On a abandonné au bout de 6h de marche à 5660 m. Pour descendre on ne met que 2h30. Le paysage est absolument magnifique ! et pour cause, au fur et à mesure que le soleil s'installe le paysage se découvre, tout ce qu'on n'a pas pu voir pendant la nuit. Le français nous rattrape, il est arrivè au sommet, non sans peine, qu'il nous dit. Sur la quinzaine que nous sommes, 5 ou 6 seulement atteignent l'objectif. En arrivant au refuge, l'anglais s'écroule sur un banc pour dormir avec toutes ces affaires sur lui…avec le français on rigole bien. Au bout d'une heure on quitte les lieux, il va mieux. Le lendemain j'envoie un mail à l'agence pour raconter tout ce qui ne va pas avec le guide en question. L’agence me répond que je fais bien d'en parler et que j'ai droit à un geste commercial si je reviens pour une quelconque excursion. 

NB : Lorsqu'on décide de partir sur un trek comme celui ci on parle toujours du déroulement de l'ascension en agence n'est-ce pas,  il faut surtout insisté sur un éventuel risque de faire demi-tour et quels sont le ou les CRITÈRES qui vont décider de ce demi-tour. Il faut que ce soit très clair pour tout le monde ( guides et clients) .

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